La question que tous se posent concerne les exigences spécifiques lors de l’installation d’un système de chauffage à eau chaude. D’après mon expérience sur le terrain, la réglementation DTU 65.20, mise à jour récemment, offre un cadre technique détaillé dont le respect évite de nombreux désagréments liés à la performance et à la sécurité des installations. Ce document s’applique aux réseaux hydrauliques sous pression destinés à la distribution de chaleur dans les bâtiments résidentiels et tertiaires.
Trois points clés à retenir sur ce DTU :
- La précision des conditions de mise en œuvre des tuyauteries : matériaux, assemblages, isolations et supports doivent être conformes aux prescriptions détaillées.
- Les normes de sécurité hydraulique et thermique réglementent la conception des circuits pour éviter tout risque de surchauffe ou de pertes par conduction inadéquates.
- L’importance des contrôles et des tolérances sur les débits, les pressions, ainsi que sur la résistance des matériaux à la température et à la corrosion.
Les applications et spécificités techniques de la réglementation DTU 65.20 pour le chauffage à eau chaude
Cette norme régit l’installation des systèmes hydrauliques sous pression spécifiques au chauffage à eau chaude dans les constructions neuves ou en rénovation. Elle encadre les travaux concernant :
- Les canalisations d’eau chaude sous pression, incluant les matériaux comme le cuivre, le PER, ou la multilayer (multicouche).
- Les raccordements, fixes ou démontables, qui demandent un assemblage rigoureux pour limiter les risques de fuites.
- Les isolations thermiques des conduites, capitales face aux réglementations thermiques en vigueur pour limiter les déperditions énergétiques.
- La pose en milieu intérieur, prévoyant notamment des protections contre le gel selon les zones climatiques.
Techniquement parlant, le DTU 65.20 impose une pose qui prévoit une pente minimale pour les systèmes de retour afin d’assurer l’écoulement et éviter les poches d’air. Par exemple, une pente de 1 cm/m minimum est conseillée sur les circuits horizontaux. La résistance à la température des matériaux est aussi précisée : une température maximale d’exploitation s’établit généralement aux alentours de 90°C pour les tubes cuivre et PER. L’adhérence à ces critères garantit une durabilité accrue des installations, un point confirmé dans plusieurs retours d’expérience professionnels.

Matériaux recommandés et tolérances d’assemblage selon le DTU 65.20
Les matériaux doivent répondre à des normes NF ou EN bien établies. Le cuivre est privilégié pour sa résistance à la pression et la température, tandis que le PER multicouche combine flexibilité et isolation intégrée. L’assemblage peut se faire par soudure, sertissage ou à compression, avec des tolérances précises indiquées dans le DTU :
- Les raccords doivent être conformes au NF EN 1254 (pour les raccords en cuivre).
- La soudure doit être réalisée par un professionnel qualifié pour maîtriser les joints, notamment dans les installations Saunier Duval ou Viessmann, très répandues.
- Les zones d’isolement thermique doivent empêcher les condensations et limiter les pertes.
| Matériau | Température maximale d’utilisation (°C) | Pression maximale (bars) | Assemblage recommandé |
|---|---|---|---|
| Cuivre | 90 | 10 | Soudure, compression certifiée |
| PER multicouche (Giacomini, Frisquet) | 90 | 6 | Sertissage, compression |
| Acier galvanisé | 80 | 10 | Soudure manuel |
Règles de sécurité et contrôles essentiels
Pour être précis, le DTU prévoit des prescriptions strictes concernant :
- La vérification des pressions de service avant la mise en fonctionnement.
- Le contrôle de l’étanchéité des joints par des tests sous pression d’au moins 1,5 fois la pression de service maximale.
- L’implantation et la fixation des canalisations pour éviter vibrations et chocs pouvant altérer les performances dans le temps.
Les retours que j’ai reçus confirment que des installations mal contrôlées entraînent des arrêts de chauffage en hiver, avec des conséquences lourdes pour les occupants.
Entretien et recommandations complémentaires
Il faut savoir que l’entretien régulier des réseaux hydrauliques à eau chaude est recommandé pour préserver la fonctionnalité. Les circulateurs doivent être adaptés à la taille des installations, avec un réglage précis des débits pour optimiser les performances. Le choix de fabricants tels que Atlantic, De Dietrich, Bosch Thermotechnologie ou Vaillant implique souvent le respect strict des consignes DTU, avec des dispositifs intégrés pour la sécurité et la maintenance.
- Contrôler annuellement l’état des isolations.
- Surveiller l’équilibre hydraulique pour éviter les pertes d’énergie.
- Inspecter les soupapes de sécurité et purgeurs d’air.
| Élément | Fréquence de contrôle | Objectif |
|---|---|---|
| Isolation des tubes | Annuel | Prévenir les pertes thermiques |
| Pression et étanchéité | Avant la saison de chauffe | Assurer la sécurité |
| Débit et équilibre hydraulique | Six mois | Garantir performance énergétique |
Focus sur des marques et technologies reconnues
Pour illustrer ces notions, des fabricants comme Saunier Duval, Chappée, Ideal Standard, et Frisquet se positionnent sur le marché en proposant des solutions conformes à la DTU 65.20, combinant facilité d’installation et garanties de sécurité. Ce qui fait réellement la différence, c’est le respect rigoureux des préconisations d’assemblage et de mise en pression.
Prévenir erreurs et malfaçons dans le respect du DTU 65.20
Voici ce que peu de sources mettent en lumière sur les erreurs fréquentes :
- Embouts mal sertis ou assemblages non conformes causant des fuites.
- Absence d’isolation sur les tuyaux traversant les zones non chauffées, générant une déperdition importante.
- Non-respect des pentes d’évacuation, provoquant des poches d’air nuisibles au bon fonctionnement du système.
Pour anticiper ces risques, prenez le temps de vérifier chaque étape selon les prescriptions du DTU, en vous assurant notamment que tout le personnel intervenant est qualifié, notamment pour les soudures dans des configurations Cuivre ou acier.
| Erreur fréquente | Conséquence | Solution recommandée |
|---|---|---|
| Assemblages non étanches | Fuites et dégradation rapide | Formation et contrôle qualité rigoureux |
| Absence d’isolation | Perte thermique accrue | Pose d’isolants certifiés adaptés |
| Non respect des pentes | Accumulation d’air et bruit | Respect scrupuleux des pentes DTU |
Questions fréquentes sur la DTU 65.20
- Est-il obligatoire de faire appel à un professionnel pour l’installation ?
La réglementation recommande que les installations soient effectuées par des techniciens qualifiés, notamment pour les assemblages cuivre ou soudure acier. - Peut-on utiliser du PER dans toutes les configurations de chauffage à eau chaude ?
Le PER multicouche convient dans la majorité des cas de chauffage domestique, sauf lorsque les températures maximales dépassent 90°C de façon continue. - Quelles sont les normes d’isolation thermique à respecter pour les tuyauteries ?
L’isolation doit limiter les pertes de chaleur conformément aux exigences RT2020, ce qui signifie un minimum de 9 mm d’isolant souvent recommandé. - Comment vérifier l’étanchéité des circuits avant mise en service ?
Il convient de réaliser un test sous pression au moins 1,5 fois la pression nominale de service, en contrôlant absence de fuites pendant une durée minimale définie par le DTU.